APPEL À COMMUNICATION pour la 18e Journée Doctorale d’Archéologie
Le 24 Mai 2023 de 9h a 18h, Institut d’Art et d’Archeologie, 3 rue Michelet, Paris 6e
L’impact de l’Homme sur l’environnement est une problématique majeure dans le domaine de l’archéologie qui fait écho aux questionnements contemporains centrés sur la place occupée par les activités humaines dans les changements climatiques et environnementaux. La part de ces activités dans les socioécosystèmes anciens peut se manifester de manière radicale notamment par la surexploitation des ressources (faune, flore, exploitations minières) ou la déforestation, ou de manière plus discrète par l’adaptation non destructive à des contraintes environnementales, et également par la sacralisation d’un espace ou élément naturel (sanctuaires de montagnes, sources sacrées, etc.). Par une approche pluridisciplinaire de l’étude des vestiges archéologiques, de l’architecture, des données environnementales, botaniques et issues de la faune, ou encore des sources iconographiques et épigraphiques, comment appréhender les différentes relations que l’Homme entretient avec son environnement et quelle signification ou valeur celui-ci pouvait-il avoir pour l’Homme dans le passé ? Cette journée d’échanges s’organisera autour de trois axes principaux :
- Les activités humaines destructrices des espaces naturels.
Qu’il s’agisse de la chasse intensive, l’exploitation de carrières ou l’assèchement des eaux souterraines, quelles sont les traces archéologiques qui témoignent du caractère destructif de l’Homme sur son milieu ? Quels enjeux économiques, politiques et sociaux en découlent pour les sociétés du passé et comment l’archéologie peut mesurer cet impact ? - L’intégration de l’Homme dans un espace naturel.
De manière plus mesurée, l’Homme peut aussi s’installer en s’adaptant aux contraintes du milieu, en aménageant l’espace pour faciliter ses activités, sans pour autant modifier la structure du paysage. Cette adaptation peut également faire suite à des changements d’ordre climatique, tels que des inondations ou des incendies. Par la présentation de cas d’étude, il s’agira de questionner les modalités de cette intégration dans l’environnement et les enjeux qui y sont liés. - La sacralisation d’un élément naturel.
Enfin, aborder ce thème nécessite également de s’intéresser aux domaines du sacré et du symbolique. Le développement d’une idéologie particulière en rapport avec des éléments d’un milieu (montagne, source, espèce animale ou végétale) ou des événements climatiques (éruptions volcaniques, tempêtes) suggère une relation d’ordre spirituel et conceptuel entre la “nature” et les sociétés anciennes. Quels sont les vestiges, mentions ou illustrations qui témoignent de la sacralisation d’éléments de l’environnement dans une culture du passé ? Quelle signification ces éléments peuvent-ils avoir pour les sociétés anciennes ?