Lundi 27 mai, le Rendez-vous de Chrono-environnement réunissait Nadine Bernard, écotoxicologue, Frédéric Mauny, médecin épidémiologiste et Sophie Pujol, modélisatrice pour une conférence présentant les résultats d’une étude menée à Besançon et Dijon depuis 2012 sur l’impact des polluants environnementaux sur la grossesse.
Pour les 11 000 accouchements observés, les données médicales et socioéconomiques des familles, l’exposition au bruit et à la pollution de l’air, ou encore la proximité aux espaces verts sont autant de paramètres à croiser pour avoir une approche de la vulnérabilité des grossesses normales de celles à risques.
Les résultats sont rassurants, les futures mères peuvent être sereines dans les métropoles régionales, aucun lien entre la prématurité et l’exposition au bruit ou à la pollution de l’air n’a été mis en évidence pour les grossesses simples pour les niveaux de pollutions observés. Le constat est différent pour les grossesses « moins simples », les femmes qui combinent plusieurs marqueurs de vulnérabilité (âge > à 35 ans, tabagisme, marqueurs médico-obstétricaux, marqueurs environnementaux…) ont un risque d’issue défavorable de la grossesse plus important que le pourcentage observé au niveau national.