Patrick Rosenthal est géologue retraité de l’Université de Franche-Comté, membre d’ERMINA (Equipe de Recherche sur les Mines Anciennes et le patrimoine industriel). Les résultats présentés lors de cette conférence résultent de son travail mené au laboratoire Chrono-environnement.
Résumé
On sait par les auteurs classiques comme Eschyle, Hérodote, Thucydide, Xénophon, Aristote, qu’au siècle de Périclès (5e siècle av. J.C.), la prospérité d’Athènes s’est construite sur l’importante quantité d’argent qui fut extraite des mines du Laurion. Ce district minier emblématique est situé à 30 km au sud de la capitale et s’étend jusqu’aux abords du Cap Sounion où, chaque jour, des flots de touristes, viennent admirer le temple de Poséidon. Vaste programme pour relancer des recherches où se mêlent géodynamique, gîtologie, exploration de surface et souterraine, histoire des techniques et archéologie.
Initié au début des années 2000 ce projet international a vu collaborer géologues grecs (IGME) et français (CNRS, Université de Franche-Comté et Université de Lorraine), archéologues miniers (Association ERMINA) et chercheurs des Ecoles Française et Belge d’Athènes (EFA et EBSA). Les recherches encore en cours fournissent de nombreuses données nouvelles.
L’objet de cette conférence est de brosser un tableau général de ces fameuses mines sur la base des connaissances collectées depuis 25 siècles avec l’éclairage des acquis les plus récents. On tentera ainsi de répondre à une série de questions : Comment le gisement a-t-il été redécouvert et réexploité au XIXe siècle ? Quel est son contexte géologique et quelle est la nature du minerai ? Que reste-t-il des ouvrages miniers antiques ? Qui étaient les mineurs de l’époque, comment travaillaient-ils ? Comment le minerai était-il traité pour en extraire l’argent ? De quels éléments de chronologie dispose-t-on aujourd’hui pour reconstituer l’histoire de ces mines ?
Mardi 13 mars 2018, 20h30
UFR Sciences et Techniques
La Bouloie - Amphi A,
16 route de Gray
Besançon
Entrée libre