Parmi les altéragènes étudiés dans le thème POLLUTION, de nombreuses substances chimiques prioritaires à l’échelle nationale (code de l’environnement, Ministère en charge de l’environnement) ou européenne (Directive Cadre sur l’Eau) comme les métaux, les nonylphénols, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les pesticides et les radioéléments suscitent toujours de fortes inquiétudes du fait de leur potentiel (éco)toxique. Ces substances se retrouvent très souvent sous la forme de poly-contaminations dans des matrices aqueuses (eau de surface, aquifères, effluents), dans les sols (friches industrielles, agrosystèmes) ou dans l’atmosphère (environnement urbain notamment). Les secteurs industriel et agricole sont particulièrement concernés par les émissions de ces substances et doivent mettre en place des actions pour lutter contre leur diffusion et leur accumulation dans l’environnement. À ces fins, plusieurs verrous technologiques et économiques doivent être levés. C’est pourquoi les travaux menés dans cet axe viseront à développer et mettre en œuvre des méthodologies d’éco-ingénierie (solutions basées sur la nature) pour le stockage et la dépollution d’effluents industriels (via l’utilisation et la synthèse de matériaux innovants polyfonctionnels), la remédiation de sites et sols pollués (phytomanagement) ou encore la gestion des populations (alternatives aux pesticides). Ces méthodes se veulent environnementalement et économiquement durables tout en favorisant les liens entre chercheurs, acteurs territoriaux et gestionnaires. Au-delà des compétences et des disciplines représentées dans chacun des axes, une des forces du thème POLLUTION réside dans la complémentarité des approches qui y sont développées. En favorisant la mutualisation d’outils et méthodologies pluridisciplinaires sur des objets et terrains d’étude variés, cette structuration du thème offre également l’opportunité de participer à des actions de recherche transversales, comme c’est actuellement le cas sur les milieux aquatiques (GT Écosystèmes Aquatiques et Usages, E.A.U.) et d’en développer de nouvelles au cours du quinquennal à venir.
Voir : Axe 1 - Altéragènes et multi-expositions
Voir : Axe 2 - Impacts sur les systèmes biologiques