Dans le contexte du changement climatique, la région méditerranéenne est particulièrement exposée à l’augmentation du risque de départ d’incendie. A partir de carottes lacustres et lagunaires prélevés en Corse et en région PACA (lac de Nino, de Bastani et des Grenouilles) et grâce aux charbons contenu dans les sédiments, nous proposons premièrement de reconstruire l’historique des incendies au cours de l’Holocène. Nous proposons ensuite d’utiliser les simulations climatiques de l’Holocène issues des Modèles de Circulation Générale (GCM) de l’IPCC pour reconstruire les variations spatiotemporelles du risque de départ de feu (aléa climatique) grâce à l’Indice Forêt Météo, puis de comparer les variations de l’aléa à celles des fréquences des feux issues des charbons. Puis, à partir du modèle de comportement du feu spatialement explicite qu’est FlamMap ainsi que des caractéristiques topographiques et des reconstructions du couvert végétal obtenues par les données polliniques, nous analyserons les changements de la capacité des paysages entourant les lacs à propager le feu au cours de l’Holocène. Les outils et techniques utilisés dans cette étude paléoenvironnementale seront appliqués en parallèle à des sédiments modernes très récents extraits de réservoirs artificiels en Provence afin de calibrer le signal incendie des dernières décennies (charbons versus archives feux de la base de données Prométhée) et de tester la vulnérabilité des paysages actuels et futurs.