Les écosystèmes prairiaux occupent une grande partie de la surface de la terre et constituent une composante majeure des paysages agricoles.
Ce travail de thèse s’inscrit dans la continuité des études menées sur l’impact de la fertilisation et des régimes de perturbations sur la biodiversité des écosystèmes prairiaux à l’Université de Franche-Comté. Il s’oriente principalement autour de la notion de perturbation et cherche à répondre à plusieurs interrogations. (1) Dans le contexte des changements globaux : est-ce qu’un déclin de la biodiversité est observé dans les prairies de fauche extensives de moyenne montagne (traditionnellement peu perturbées) en relation avec une intensification des régimes de perturbations ? (2) Quel est l’impact de perturbations apparues récemment sur la biodiversité des prairies semi-naturelles de moyenne montagne ? Le cas des pullulations de campagnols terrestres dans le massif Jurassien (perturbation d’origine biotique) ainsi que celui de l’utilisation de broyeurs de pierres (perturbation d’origine abiotique) sont abordés. (3) Les espèces diagnostiques, utilisées en phytosociologie pour discriminer les différents types de communautés végétales, sont supposées êtres indicatrices de conditions écologiques particulières. De ce fait, peuvent-elles être utilisées pour évaluer la biodiversité et l’intensité des modes de gestion dans les prairies semi-naturelles ?