Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) constituent une classe importante de polluants organiques, potentiellement cancérigènes issus principalement de l’utilisation de combustibles fossiles. Ces composés engendrent des risques de contaminations des milieux sur de longues distances. Du fait du rôle clé des végétaux dans les chaines trophiques, l’étude des mécanismes de transfert des HAP dans les plantes constitue un enjeu majeur pour la compréhension du devenir de ces polluants dans les écosystèmes. Bien qu’il existe une abondante littérature démontrant la présence de HAP issus de contaminations atmosphériques dans les parties aériennes de végétaux la problématique des mécanismes du transfert de ces HAP des feuilles vers les racines puis vers le sol rhizosphérique est encore un verrou majeur à lever dans notre compréhension du devenir de ces polluants organiques dans les écosystèmes.
Ce projet qui propose de tester l’hypothèse d’un transfert phloémien du phénantrène absorbé par les feuilles vers les racines son exsudation dans le sol rhizosphérique aura deux objectifs principaux : 1) identifier les mécanismes de transfert direct du phénanthrène des feuilles vers les racines et la rhizosphère 2) évaluer le rôle des champignons mycorhiziens dans ce mécanisme de transfert.
Ce programme, réalisé en conditions contrôlées, s’appuiera sur l’utilisation de l’outil isotopique par le suivi de molécules de phénanthrène marqué au 13C sur la totalité de ses cycles.