ArkaeoAG vise à retracer l'origine et l’expansion de l'agriculture pendant l'Holocène en tant que processus majeur dans la structuration socio-économique de la civilisation moderne. Pour atteindre cet objectif, ArkaeoAG fait appel à des spécialistes en paléogénomique, biologie évolutive, archéobotanique, carpologie et paléoécologie pour étudier les restes de blé (Triticum spp.) préservés dans des sédiments. À partir de 65 sites archéologiques référencés donnant accès à 88 assemblages de grains et de pains de blé provenant de 12 taxons et datant de 9500 avant JC-1500 après JC, ArkaeoAG propose, au travers d’approches d’archéobotanique (enquête sur les interactions passées homme-plante, WP1) et de paléogénomique (analyse de l'ADN ancien, WP2) intégrées (WP3), de fournir de nouvelles perspectives sur l'histoire fascinante d'une espèce végétale - le blé - qui, depuis son origine dans le Croissant fertile au début du Néolithique, s'est propagée avec les communautés humaines sur tous les continents pour devenir la principale culture céréalière dans le monde, comprenant aujourd'hui plusieurs milliers de variétés modernes enregistrées adaptées à un large éventail d'environnements et d'utilisations humaines. Les différents centres d'origine seront retracés par les recherches archéologiques et d'ADN ancien sur des restes de blé couvrant les 10 000 dernières années.