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Renard : "espèce susceptible d’occasionner des dégâts" ou non ?

Selon le rapport produit par l’Agence de sécurité sanitaire, le motif sanitaire ne justifie pas le classement du renard comme nuisible.

Le renard roux est un prédateur généraliste et largement répandu sur le globe. Il est l’objet de nombreuses polémiques quant à son rôle dans les écosystèmes et en matière de santé publique en tant que vecteur de maladies, suscitant des débats passionnés entre différents acteurs (naturalistes, chasseurs, éleveurs...) notamment quand il s’agit de déterminer, tous les trois ans, si cette espèce est susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD). Un classement qui conduit à abattre environ un million de spécimens chaque année.

L’ANSES a récemment rendu un avis relatif à l’évaluation des impacts sur la santé publique de la dynamique des populations de renards. Cet avis est soutenu par un rapport d’expertise collective auquel a participé Francis Raoul, qui y a apporté une contribution sur l’écologie trophique du renard et son rôle dans la transmission du parasite responsable de l’échinococcose alvéolaire. In fine, l’ANSES "souligne l’importance de ne pas engager d’action spécifique pour faire varier les populations de renards, que ce soit à la hausse ou à la baisse, pour des motifs globaux de santé publique, humaine comme animale"..."Sauf situations sanitaires très particulières nécessitant des mesures locales et ciblées, la réduction de populations de renards ne peut pas être envisagée comme option globale pour lutter contre un agent pathogène".

Malgré ces conclusions, le ministre de la Transition écologique a reconduit le 3 août le classement du renard comme Esod pour trois ans, en même temps que huit autres espèces.

Contact : Francis Raoul

publié le