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Détecter les habitats à moustiques depuis les satellites

Une équipe internationale rassemblant des chercheurs du Royaume-Uni, des USA, de République démocratique du Congo, d’Irlande et de France, a élaboré une méthode de modélisation des habitats des moustiques à partir de l’observation de la Terre par satellite.

La détection des habitats producteurs de moustiques est un enjeu prioritaire pour mieux intégrer les opérations de contrôle du paludisme, une maladie responsable de plus d’un demi-million de décès chaque année. L’utilisation d’imagerie satellitale était jusqu’alors prise dans le dilemme d’étudier des variations temporelles au sol à résolution grossière, ou de travailler à des résolutions plus fines, mais à un seul temps donné.

La plate-forme informatique Google Earth Engine (GEE) intègre maintenant des collections de séries temporelles d’images satellitaires à échelle mondiale et fournit une vaste puissance de calcul pour le traitement de tels ensembles de données « dans le cloud ». Des algorithmes permettent aussi de générer des images composites sans nuage à partir d’une série d’images affectées par les nuages. Cette fonctionnalité est particulièrement utile dans les nombreuses zones tropicales où le paludisme est endémique.
Restait à mettre ces possibilités en accès aux gens de terrain qui ne sont pas nécessairement spécialistes de la télédétection et de la modélisation spatiale. C’est ce que propose une équipe menée par Christopher Marston, du Centre d’Ecologie and Hydrologie et de l’université de Edge Hill de Lancaster, UK, à laquelle participaient divers autres instituts des USA, de la République Démocratique du Congo, d’Irlande, et le laboratoire Chrono-environnement via l’implication de Patrick Giraudoux. On peut noter au passage que Christopher Marston a préparé son PhD au début des années 2000 sur les terrains chinois dans des programmes conduits conjointement par Chrono-environnement et l’Université de Salford sur la transmission de l’échinococcose alvéolaire et a poursuivi depuis ses collaborations avec notre UMR dans de nombreuses publications communes.

Pour en savoir plus :

Contact : Patrick Giraudoux

publié le , mis à jour le