Le site d’Asa Koma, en République de Djibouti, est un ancien volcan au sommet duquel ont été découverts plusieurs vestiges d’occupation humaine (foyers, poteries, restes de poisson et de faune domestique ou sauvage…). En 1982, Roger Joussaume, alors chargé de l’évaluation du potentiel archéologique pour la préhistoire récente du pays, attribue ces vestiges à la période Néolithique, encore inconnue jusque-là à Djibouti, et entreprend les premiers sondages de fouille en 1984. Dix ans plus tard, l’archéologue Xavier Gutherz démarre une fouille plus conséquente et met en place une équipe pluridisciplinaire : trois autres collègues archéologues généralistes (Roger Joussaume, Guedda Mohamed, Benoit Poisblaud), un anthropologue (Henri Duday), une paléobotaniste (Stéphanie Thiébault) et une géoarchéologue (Dominique Sordoillet). Dans les années qui suivront, d’autres spécialistes viendront étoffer cette première équipe. En 1996, Dominique Sordoillet, aujourd’hui rattachée à l’Inrap et au laboratoire Chrono-environnement, procède à des relevés de terrain et à des prélèvements micromorphologiques, afin de préciser la fonction du site, son rythme d’occupation et le contexte environnemental de l’époque. Les travaux de cette équipe pluridisciplinaire ont donné lieu à plusieurs articles scientifiques et surtout à cette publication monographique, parue en 2017 aux Presses universitaires de la Méditerranée et aujourd’hui disponible en ligne.
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