Sylvie Poidras-Bohard a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse d’histoire intitulée « Les prénoms portés dans le Pays de Vaud et en Franche-Comté aux XVe et XVIe siècles ». Ce travail doctoral a été réalisé sous la direction de Paul Delsalle.
La soutenance se déroulera le vendredi 22 novembre 2024, à 14h, au Salon Préclin, rue Mégevand à Besançon.
Composition du jury :
Mme Marie Barral-Baron Daussy, professeur des universités de Besançon
Mme Thalia Brero, Professeure assistante en histoire du Moyen Âge et de la Renaissance, Institut d’histoire Université de Neuchâtel
Mme Karine Crousaz, maîtresse d’enseignement et de recherche en histoire moderne à l’université de Lausanne
M. Paul Delsalle, directeur de la thèse, maître de conférence émérite de l’université de Besançon
Résumé :
L’octroi d’un prénom au XVe siècle et au XVIe siècle peut sembler relever d’une démarche simple au regard des quantités massives de Jehan et de Jehanne. Pourtant la thèse que nous avons menée en étudiant des sources variées et nombreuses tente de dépasser cette première évidence. Ces deux prénoms, certes très communs, masquent les nombreux paramètres en jeu lors de l’attribution de ce qui participe de l’identité d’une personne. Les sources laissent transparaître la vie et les préoccupations des Vaudois et des Franc-Comtois. Ces populations qui espèrent gagner leur Salut, se protéger des malheurs liés à la mortalité ordinaire mais également à celle due aux guerres et aux épidémies, choisissent des dénominations semblables qui évoluent au fil des deux siècles. Si le choix de prénoms religieux constitue un élément commun, l’arrivée dans le Pays de Vaud, en 1536, de la Réforme dont le rejet des saints constitue un point majeur, bouleverse les repères.
Cette étude vise à déterminer si les prénoms portés à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance dans deux régions frontalières séparées par l’Arc jurassien fournissent, via les prénoms de populations de genres et de générations différentes, des informations sur la manière dont la société réagit. Le contexte politico-religieux particulier qui traverse les XVe et XVIe siècles apparaît propice à une telle recherche.
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