RAM
Pathogènes – Axe 2
Résistance aux agents antimicrobiens (RAM)
La lutte contre la résistance aux agents antimicrobiens est un défi majeur de santé publique et s’appuie sur l’étude de la prévalence et sur l’identification des déterminants géniques de résistance aux agents antibactériens et antifongiques.
Escherichia coli, Bactéries
© Institut Pasteur
La caractérisation précise des évènements moléculaires qui contribuent à la RAM concerne d’une part la modification de mécanismes dits “intrinsèques” survenant par mutations dans des gènes de résistance ou dans leurs régulateurs et d’autre part par l’acquisition de matériel génétique étranger.
L’analyse de souches bactériennes cliniques montre que l’émergence de RAM peut être liée à la surproduction ou à la modification de certaines protéines, consécutivement à des mutations.
En plus de ces dernières, certains de ces mécanismes de RAM peuvent être induits transitoirement en réponse à un stress physique, chimique et /ou mécanique, conférant à des souches sauvages une résistance à des antibiotiques utilisés chez l’Homme.
L’identification de ces stress ainsi que les réponses moléculaires induites chez les AP sont essentielles pour mieux comprendre le contexte environnemental favorisant l’émergence et le développement de la RAM.
En plus de ces mécanismes de résistance intrinsèques et adaptatifs (induits), les chercheurs de ce thème s’intéressent aux mécanismes acquis par transfert d’information génétique entre pathogènes, ces derniers représentant une menace importante pour la santé compte-tenu de leur potentiel de dissémination.
En ce qui concerne les infections fongiques, la pression exercée par l’utilisation massive de fongicides en agriculture est une cause majeure de résistance croisée avec les antifongiques à usage médical.
Dans le contexte actuel de pénurie de nouveaux antibiotiques et de nouveaux antifongiques, la détection et la caractérisation des mécanismes de résistance émergents, notamment aux molécules récemment mises sur le marché, sont cruciales, afin d’identifier rapidement les facteurs favorisant l’émergence de résistance et de fournir des informations pour le développement de molécules futures..
Micrographie électronique du papillomavirus, barre d’échelle 70 nm