
Le programme Careli, lancé en 2019, constitue un exemple remarquable de coopération entre des acteurs souvent perçus comme opposés : agriculteurs, chasseurs, chercheurs et défenseurs de l’environnement. En s’inscrivant dans une approche One Health, il met en avant l’idée que la santé humaine, animale et environnementale sont intimement liées.
Les partenaires du programme proposent des réunions publiques (le 7/11 à Pierrefontaine-les-Varans, le 14/11 à Mouthe) et une table ronde réservée aux financeurs, aux administrations et aux élus, (le 27 novembre, au laboratoire Chrono-environnement, Besançon) pour débattre des résultats déjà obtenus et des orientations à venir. Le constat actuel — selon lequel le classement du renard comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD) n’a pas entraîné de baisse notable de sa population ni des dommages aux élevages avicoles — souligne l’importance d’une évaluation scientifique rigoureuse avant toute décision de gestion.
La question de fond posée par Careli, à savoir comment la coopération et la gouvernance partagée peuvent inspirer l’évolution des politiques publiques de gestion de la faune sauvage, est cruciale. Elle invite à repenser nos modèles en favorisant la concertation locale plutôt que la confrontation, en intégrant les savoirs scientifiques et empiriques, et en cherchant un équilibre entre préservation de la biodiversité et activités humaines. C’est une démarche qui pourrait servir de modèle national, voire européen, pour une gestion apaisée et durable de la faune sauvage.
La table ronde se tiendra en salle de conférences (-107M), de 10h à 12h30, au laboratoire Chrono-environnement.