Les mycoses résistantes aux médicaments antifongiques se multiplient. Notamment parce que les traitements contre les champignons pathogènes sont utilisés aussi bien en agriculture qu’en santé humaine et animale.
Aspergillus fumigatus peut par exemple provoquer des infections et quelquefois les traitements médicaux ne permettent pas de l’éliminer. Une des explications vient d’un phénomène engendré dans l’environnement. Les fongicides sont largement utilisés en agriculture et dans l’industrie du bois pour la préservation contre les champignons phytopathogènes. Répandus dans l’environnement, ils ont un impact non intentionnel sur Aspergillus fumigatus présent dans les sols. Ce dernier va s’adapter pour survivre face à ces fongicides. On parle alors de résistance. Si Aspergillus fumigatus développe une résistance aux fongicides agricoles dans l’environnement, il en sera de même pour les traitements utilisés en médecine.
Comprendre l’origine de ces résistances, observer les conditions de leur apparition et rechercher un moyen de les éviter, tels sont les enjeux de cette étude menée depuis une dizaine d’années au laboratoire Chrono-environnement.
CNRS_LeJournal publie un article qui met en lumière cette étude portée par Laurence Millon, responsable du laboratoire de parasitologie-mycologie (CHU-Chrono-environnement) et son équipe.