GEODE

 

 

Axe 1

Dynamique de la Zone Critique

Cet axe est dédié à l’étude des échanges physico-chimiques aux interfaces hydrosphère / biosphère / atmosphère. Les activités et projets de recherche associés portent essentiellement sur les sols et hydrosystèmes actuels et anciens, et sur la mesure des pressions anthropiques qu’ils subissent au
cours du temps.

Interactions et transferts dans les sols et les hydrosystèmes

L’objectif est d’améliorer notre connaissance des interactions et transferts dans la Zone Critique et des connexions entre ses composantes (eaux de surface, eaux souterraines, sol, roches altérées, biocénoses). GEODE s’intéresse particulièrement aux hydrosystèmes et aux sols (tourbières, aquifères karstiques et alluviaux, permafrost) qui sont essentiels en termes de ressource en eau, de régulation du climat et de conservation de la biodiversité. Le groupe cherche à mieux comprendre leur fonctionnement biogéochimique et à quantifier les impacts des forçages anthropiques et naturels auxquels ils sont soumis.

Des approches innovantes et interdisciplinaires (imagerie, suivi hydrodynamique à distance, détection fine de contaminants) sont ainsi développées pour caractériser la structure et l’évolution spatio-temporelle de ces milieux souvent hétérogènes et inaccessibles. Il s’agit aussi de préciser les interactions entre les différents compartiments et objets de la Zone Critique (karst / tourbière, karst / lac…) pour répondre à des problématiques telles que la localisation des réservoirs et des sources ou encore l’assèchement des rivières ou des lacs (par ex. dans le Jura). Une des finalités est de proposer de nouveaux cadres de gestion et de préservation de ces milieux environnementaux. Le groupe s’appuie pour cela sur l’acquisition de données haute résolution et long-terme. Il participe activement à la gestion d’observatoires nationaux (OZCAR [SNO KARST, SNO Tourbières, SNO H+, SNO RENOIR], RZA [ZAAJ]) et s’implique dans la formation et la transmission pour la mise en place d’observatoires dans les pays en développement (GDR Rift).

Paléoenvironnements et géoarchéogéologie

Les reconstructions paléoclimatiques sont un outil essentiel pour comprendre les variabilités environnementales naturelles de la Terre dans le passé. Une partie de la recherche menée dans GEODE consiste à déterminer l’amplitude et la nature des variations climatiques et de l’anthropisation du milieu naturel au cours du Quaternaire récent (Tardiglaciaire et Holocène) pour mieux comprendre les variations environnementales actuelles associées au changement climatique. Le groupe apporte une expertise géologique (minéralogie, sédimentologie, géochimie, isotopie) à l’étude des paléoenvironnements naturels et anthropisés en interaction, à l’échelle du laboratoire, avec les projets développés au sein des thèmes BIODIV’, POLLUTION et SOPAST.

La relation à long-terme entre l’Homme et son environnement est explorée, en particulier (1) la construction, la gestion et la transformation des territoires et paysages (par ex. environnements miniers et exploitations anciennes des ressources minérales), (2) la fluctuation des différentes populations et leur impact et/ou leur adaptation à un milieu exposé aux variations climatiques (par ex. impact de la dernière déglaciation dans les massifs montagneux ou les zones boréales, impacts des variations du niveau marin sur les populations côtières).

L’analyse combinée des données archéologiques et des archives paléoclimatiques issues des affleurements géologiques, des archives sédimentaires palustres, lacustres et côtières permet de déterminer le contexte environnemental de l’évolution et de la mobilité de l’homme

© Anne-Véronique Walter-Simonnet