Altéragènes et multi-expositions

 

POLLUTION : AXE 1

Altéragènes et multi-expositions

Les organismes humains, animaux, végétaux et microbiens sont exposés à de multiples polluants physiques (bruit, radiofréquences, particules…), chimiques (éléments traces métalliques, radioéléments, composés organiques de synthèse dont pesticides et polymères plastiques, polluants atmosphériques gazeux et particulaires…) et biologiques (microorganismes…) dont certains peuvent avoir un rôle déterminant sur la santé environnementale ou humaine.

C’est pourquoi les recherches conduites dans ce premier axe se focalisent sur la caractérisation de l’éco-exposome, étape primordiale de l’évaluation et de la gestion du risque environnemental et sanitaire. Ceci implique notamment le développement de technologies analytiques de pointe et de (bio)capteurs innovants pour optimiser les capacités de détection et de mesure (quantitative) des polluants dans une variété de matrices biologiques et de compartiments environnementaux.

Au-delà de la détermination des altéragènes en présence, les projets développés visent à mieux caractériser l’intensité et la temporalité des pollutions (= exposition externe) et l’imprégnation des récepteurs biologiques (= exposition interne).

Représentation de l’exposome d’un humain, c’est-à-dire des facteurs environnementaux (non génétiques) nous affectant, de la conception à la fin de vie en passant par le développement in utero, complétant l’effet du génome. Les trois ‘cercles’, en commençant par le centre sont 1) les facteurs internes à l’organisme, 2) comportementaux et 3) externes. Source : Nathalie Ruaux, de l’Anses.

Si les approches mono-polluant ont permis d’améliorer nos connaissances globales, les activités de recherche de cet axe concernent principalement les co-expositions à des cocktails d’altéragènes pour rendre compte de potentielles interactions (additivité, antagonisme, synergie).
Cette évaluation des profils d’exposition des populations humaines, animales, végétales et microbiennes visera à identifier les liens entre les caractéristiques intrinsèques des polluants, les sources et voies de contamination des récepteurs biologiques et les fractions biodisponibles, c’est-à-dire transférables dans les organismes et capables d’interagir avec les sites d’action toxique. Ainsi, et en complément de l’évaluation de l’exposition externe, un des objectifs de ce premier axe de recherche est donc de mieux caractériser l’exposition interne et sa modulation par certains facteurs comme l’habitat, le mode de vie, le niveau trophique, le microbiome.