WiMEH
Projet WiMEH
Sino-French lab of Wildlife Management and Ecosystem Health
Les recherches du WiMEH lab se concentrent sur les conflits entre humains et faune sauvage, et sur les moyens de les éviter, de les réduire ou d'en atténuer les effets. La recherche est basée sur des études de terrain et mobilise des réseaux de parties prenantes telles que les gestionnaires de forêts et de réserves naturelles. Elle intègre des méthodes issues de l'écologie du paysage et de la génétique moléculaire dans un cadre One Health.
Ce programme vise à étudier les conséquences écologiques et sanitaires des interactions entre humains et faune sauvage dans le cadre du tourisme animalier, en se concentrant plus particulièrement sur les macaques tibétains (Macaca thibetana) et les rhinopithèques de Biet (Rhinopithecus bieti). Ce programme adopte une nouvelle approche en intégrant des perspectives génétiques, épidémiologiques et écotoxicologiques afin de fournir une évaluation complète des impacts anthropiques sur les populations de primates. En s’intéressant à de multiples facteurs de stress environnementaux – notamment l’approvisionnement en nourriture, la pollution plastique et la transmission de pathogènes – ce programme permettra de mieux comprendre comment les activités humaines influencent la santé des espèces sauvages, la dynamique des populations et les défis en matière de conservation.

Rhinopithèque de Biet, à XiangGuQing, Mai 2018 ©Patrick GIRAUDOUX
L’étude est structurée autour de trois objectifs interconnectés, chacun abordant une dimension critique, mais sous-explorée des interactions entre humains et faune sauvage :
- O1. Évaluation de l’impact du nourrissage pour le tourisme sur la diversité génétique et la connectivité des populations
- O2. Étude de la dynamique de transmission des parasites et des risques zoonotiques
- O3. Évaluation de l’exposition à la pollution plastique et de ses conséquences sur la santé
Ensemble, ces trois objectifs fournissent un cadre holistique pour évaluer les coûts écologiques du tourisme animalier, en intégrant des perspectives génétiques, épidémiologiques et écotoxicologiques. En examinant simultanément les effets au niveau de la population (O1), les risques pour la santé (O2) et la contamination de l’environnement (O3), cette étude produira un ensemble de données unique et complet, permettant le développement de stratégies de conservation fondées sur la science.
En bref
Durée du projet : de novembre 2024 à octobre 2027
Financement : Leshan Normal University
Coordination du projet :
- Eve Afonso, Maîtresse de Conférences – UMLP, DYNABIOeve.afonso@-Code to remove to avoid SPAM-univ-fcomte.fr, +33 (0)3 81 66 57 91, bureau -209M (La Bouloie)
Autres membres du laboratoire impliqués :
Partenaires et laboratoires associés :
- Université Normale de Leshan, Chine
Partage de nourriture par un touriste avec un macaque tibétain au Mont Emei, Novembre 2024 ©Patrick GIRAUDOUX
En savoir plus
Références bibliographiques :
- Patrick Giraudoux, Eve Afonso, Céline Clauzel, Cécile Callou, Li Li. Conservation du Rhinopithèque de Biet (Rhinopithecus bieti) et tourisme animalier : quels enjeux ?. Bulletin de l’Académie Vétérinaire de France, 2024, epub, pp.1-16. ⟨10.3406/bavf.024.71106⟩. ⟨hal-04757966v2⟩
- Eve Afonso, Cécile Callou, Céline Clauzel, Patrick Giraudoux, Li Li. Conservation du Rhinopithèque de Biet. in Patrick Giraudoux. Socio-écosystèmes. L’indiscipline comme exigence du terrain, ISTE éditions, pp.225-258, 2022, 9781789480528. ⟨hal-03512103⟩
Crédits image du bandeau : Les lichens fruticuleux constituent l’essentiel de la nourriture des Rhinopithèques de Biet ©Patrick GIRAUDOUX